Jacques Brel
Jacques Brel - les vieux Duitse vertaling songtekst
Je score:
Die Alten
Die Alten Die Alten sprechen nicht mehr, oder nur noch selten, mit den Augen, Sie sind arm, auch mit „nem Haufen Geld, sind ohne Hoffnung und haben zu zweien nur ein Herz Es riecht bei ihen nach Thymian, Reinlichkeit, Seife und alter Sprache, Wenn man zu lange lebt, lebt man auch in Paris in der Provinz, Haben sie zuviel gelacht, dass ihre Stimmen rau werden, wenn sie von gestern sprechen? Oder zuviel geweint, dass sie noch immer Tränen in den Augen haben? Und wenn sie ein wenig zittern, dann, weil sie ihre Standuhr altern sehen, Die im Wohnzimmer tickt, ja sagt, nein sagt, „Kommt!“ sagt und „Ich wart auf euch.“ Sie träumen nicht mehr, die Alten, ihre Bücher verstauben, das Klavier bleibt zu, Das Kätzchen ist tot, der Schnaps am Sonntag bringt sie nicht mehr zum Singen, Sie gehen nicht mehr raus, ihre Bewegungen sind zu ungelenk, ihre Welt zu klein, Vom Bett zum Fenster, vom Bett zum Sessel, vom Bett ins Bett, Und sind sie mal draußen, steif gekleidet, Arm in Arm, Dann, um bei der Beerdigung eines noch Älteren, einer noch Hässlicheren dabei zu sein Und für den Augenblick eines Seufzers, eine Stunde lang die Standuhr zu vergessen, Die im Wohnzimmer tickt, ja sagt, nein sagt, „Kommt!“ sagt, und „Ich wart auf euch.“ Sie sterben nicht, die Alten, sie schlafen eines Tages ein, schlafen zu lang, Halten sich an den Händen, voller Angst sich zu verlieren, und verlieren sich doch, Und der andere bleibt übrig, der bessere oder schlechtere, der weichere oder strengere, Ganz egal, wer übrig bleibt, für den ist’s die Hölle, Ihr sehr ihn ja gelegentlich, ihr seht ihn stehn im Regen und im Kummer, Das Jetzt durchquerend, sich entschuldigend, nicht schon weit weg zu sein, Vor euch ein letztes Mal die Standuhr fliehend, die im Wohnzimmer tickt, ja sagt, nein sagt, „Komm!“ sagt und: „Ich wart auf dich!“ Die ja sagt, nein sagt, zu uns sagt: „Kommt alle!“ und: „Ich wart auf Euch!
les vieux
Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux Même riches ils sont pauvres, ils n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un coeur pour deux Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d'antan Que l'on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps Est-ce d'avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d'hier Et d'avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières Et s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argent Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit : je vous attends Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermés Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit Et s'ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raide C'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laide Et le temps d'un sanglot, oublier toute une heure la pendule d'argent Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend Les vieux ne meurent pas, ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps Ils se tiennent par la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère Cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin Traverser le présent en s'excusant déjà de n'être pas plus loin Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d'argent Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit : je t'attends Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend