Edith Piaf
Edith Piaf - La foule Spaanse vertaling songtekst
Je score:
La muchedumbre
Vuelvo a ver la ciudad en fiesta y en delirio, sofocando bajo el sol y bajo la alegría, y escucho en la musica los gritos, las risas, que estallan y rebotan a mi alrededor. Y perdida entre esta gente que me empuja, aturdida, desamparada, me quedo alli. Cuando de repente, yo me giro, él se vuelve, y la muchedumbre me arroja entre sus brazos. Llevados por la muchedumbre, que nos arrastra, nos lleva, arrimados el uno contra el otro, sólo formamos un cuerpo. Y el oleaje sin esfuerzo nos empuja, encadenados el uno al otro y nos deja a los dos alegres, embriagados y felices Llevados por la muchedumbre, que se lanza, y que baila una loca farándula, nuestras dos manos se quedan soldadas, y a veces levantados nuestros cuerpos enlazados se alzan al vuelo y vuelven a caer los dos, alegres, embriagados y felices. Y la alegría salpicada por su sonrisa me traspasa y salpica en el fondo de mí, pero de repente impulso un grito entre las risas cuando la muchedumbre que nos arrastra lo arranca de entre mis brazos. Llevados por la muchedumbre, que nos arrastra, nos lleva, nos aleja el uno del otro lucho y me debato pero el sonido de su voz se ahoga entre las risas de los demás y grito de dolor, de furor y de rabia, y lloro. Llevada por la muchedumbre, que lanza y que baila una loca farándula, fui llevada a lo lejos, y apreto mis puños, maldiciendo a la muchedumbre que me roba al hombre que me había dado y que nunca volvi a encontrar.
La foule
Je revois la vill' en fêt' et en délire Suffoquant sous le soleil et sous la joie Et j'entends dans la musiqu' les cris, les rires Qui éclatent et rebondissent autour de moi Et perdue parmi ces gens qui me bousculent Étourdie, désemparée, je reste là Quand soudain, je me retourn', il se recule, Et la foule vient me jeter entre ses bras Emportés par la foule qui nous traîne, nous entraîne Écrasés l'un contre l'autre nous ne formons qu'un seul corps Et le flot sans effort nous pousse, enchaînés l'un et l'autre Et nous laisse tous deux, épanouis, enivrés et heureux. Entraînés par la foule qui s'élance et qui danse une folle farandole, nos deux mains restent soudées Et parfois soulevés nos deux corps enlacés s'envolent Et retombent tous deux, épanouis, enivrés et heureux. Et la joie éclaboussée par son sourire Me transperce et rejaillit au fond de moi Mais soudain je pousse un cri parmi les rires Quand la foule vient l'arracher d'entre mes bras Emportés par la foule qui nous traîne, nous entraîne Nous éloigne l'un de l'autre, je lutte et je me débats Mais le son de ma voix s'étouffe dans les rires des autres Et je crie de douleur, de fureur et de rage, et je pleure Entraînée par la foule qui s'élance et qui danse une folle farandole, je suis emportée au loin Et je crispe mes poings, maudissant la foule qui me vole L'homme qu'elle m'avait donné, et que je n'ai jamais retrouvé.