Raoul de Godewarsvelde
Raoul de Godewarsvelde - Le train fatal songtekst
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Dans la campagne verdoyante Le train logeant sa voie de fer Emporte une foule bruyante Tout là-bas vers la grande mer. Le mécanicien Jean, sur sa locomotive, Regarde l'air mauvais Blaise, le beau chauffeur La colère en ses yeux luit d'une flamme vive, De sa femme chérie Blaise a volé le coeur. Roule, Roule, train du plaisir Dans la plaine jolie, Vers un bel avenir D'amour et de folie. L'homme rude et noir qui conduit Cette joyeuse foule Sent de ses yeux rougis Une larme qui coule. Des heureux voyageurs, on entend les refrains. Suivant les rails et son destin C'est le train du plaisir qui roule. Le pauvre Jean, perdant la tête, Rendu fou par la trahison, Sur son rival soudain se jette Criant : «Bandit, rends-moi Lison». Le chauffeur éperdu fait tournoyer sa pelle, Jean lui sautant au cou l'étrangle comme un chien Et tous les deux rivés par l'étreinte mortelle Tombent de la machine abandon nant leur train. Roule, roule, train du malheur Dans la plaine assombrie, Roule à toute vapeur D'un élan de folie. Les paysans saisis te voyant Tout seul fendant l'espace Se signent en priant Et la terreur les glace Des heureux voyageurs on entend les refrains. Suivant son terrible destin, C'est le train du malheur qui passe. Tiens, la chose est vraiment bizarre, On devrait s'arrêter ici. Le train brí»le encore une gare, Ah ça, que veut dire ceci ? Alors du train maudit une clameur s'élève, On entend des sanglots et des cris de dément, Chacun revoit sa vie dans un rapide rêve, Puis c'est le choc, le feu, les appels déchirants Flambe, Flambe, train de la mort Dans la plaine rougie Tout se brise et se tord Sous un vent de folie, Les petits enfants, leurs mamans S'appellent dans les flammes, Les amoureux râlant Réunissent leurs âmes Pourquoi ces pleurs, ces cris, Pourquoi ces orphelins ? Pour un simple, un tout petit rien : L'infidélité d'une femme.