(Francine Ruel / François Jean, Marc Javelin)


Elle traverse, au ralenti, ses mille et une nuits

Porte sa peine, autour du cou, comme un bijou

Elle n'en peut plus, sonne l'alarme, se noie dans ses larmes

Et fait appel aux p'tites annonces, pour retrouver son homme


Du haut sa tour, les années passent

Mais elle, elle repase son seul amour

Ses souvenir pour s'endormir

Elle prend des marches, elle tourne en rond, scrute l'horizon

Sa vie se passe en salle d'attente

C'est une patiente...


Elle attend

En tricotant sa vie lentement

Endroit-envers, été hiver

En tissant les rideaux du temps

Jour et nuit, beau temps mauvais temps

Elle attend

Pénélope ne voit rien venir

Oublie-le, pense à ton avenir


Mais autant emporte le temps

Elle pense à son unique amant

Et elle attend


Elle ouvre les portes, ferme les bras, rue dans les brancards

S'adresse au dieux, Yahvé, Khrisna, n'importe quoi

Elle téléphone comme une perdue, au objets perdus

Elle pleure, se jette contre les murs, les temps sont durs


Elle attend

En tricotant sa vie lentement

Endroit-envers, été hiver

En tissant les rideaux du temps

Jour et nuit, beau temps mauvais temps

Elle attend

Pénélope ne voit rien venir

Oublie-le, pense à ton avenir

Mais autant emporte le temps

Elle pense à son unique amant

Et elle attend


Dans l'monde les guerres ont continuées

Depuis qu'elle attend

Y'en a eu des raz-de-marée

Depuis qu'elle attend

La terre s'est fait drôlement secouer

Depuis qu'elle attend

Mais malgré tout ça

Pénélope reste là


Elle attend

En tricotant sa vie lentement

Endroit-envers, été hiver

En tissant les rideaux du temps

Jour et nuit, beau temps mauvais temps


Elle attend

Pénélope ne voit rien venir

Oublie-le, pense à ton avenir

Mais autant emporte le temps

Elle pense à son amant


Elle attend

Pénélope ne voit rien venir

Oublie-le, pense à ton avenir

Mais autant emporte le temps

Elle pense à son unique amant

Et elle attend


Elle fait des vagues, nage en plein drame, a le vague à l'âme

Ronge ses ongles, s'arrache les ch'veux, et elle lui en veut

Elle pogne les nerfs, maudit le ciel, d'être encore fidèle

Malgré tout ça, f'ra les cent pas, jusqu'à trépas