Jofroi
Jofroi - Térébenthine songtekst
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elle s’appelait térébenthine ma cousine c’était la fille de la soeur de papa la fille de tante Rita j’aimais bien térébenthine ma cousine mais je ne vous cacherai pas qu’ j’aimais pas tante rita quand on allait le dimanche j’ mettais mon veeton mon col ma chemise blanche mon noeud papillon au milieu de l’avalanche de mots de questions térébenthine était l’ange et tant’ rita le lion l’une en rose l’autre en pervenche ballerine ou hauts talons l’une et l’autre me donnaient le change mais pas le même frisson elle s’appelait térébenthine ma cousine... tante vantait l’esthétique de son nouveau salon d’ la cuisinière électrique ou d’ la télévision elle mêlait frénétique on-dits et qu’en dira-t-on aux dernières lettres d’afrique de l’oncle gédéon les p’tits sauvages, les grands principes mon dieu quelle émotion et le courage héroïque de la religion elle s’appelait térébenthine ma cousine... dans sa chambre les jours d’hiver on ne s’embêtait pas des après-midi entières à chuchoter tout bas à entendre parler nos mères l’idée nous venait parfois de devenir missionnaires mais ça ne durait pas on éteignait la lumière j’ nous imaginais là-bas térébenthine l’infirmière et moi le planteur de tabac elle s’appelait térébenthine ma cousine c’était la fille de la soeur de papa la fille de tante rita quand j’ rêvais d’ térébenthine ma cousine chaque fois j’y coupais pas je rêvais d’ tante rita aujourd’hui quand j’y repense térébenthine et moi c’était une belle romance c’était bien beau mais voilà rien qu’à voir la orpulance qu’elle dispute à ses chats ses patins et ses faïences son mari et sa villa chez térébenthine dimanche non moi je n’irai pas j’aime encore mieux les doléances de la vieille tante rita