petit d’homme, petit d’homme
c’est peut-être rien 
ce qui secoue ton coeur
petit d’homme, petit d’homme
de quoi as-tu peur?

as-tu perdu ta boussole
ou ton jouet favori
est-ce qu’un copain à l’école
de toi aurait un peu ri?
les hommes ont bien difficile
de tirer leur bout de vie
sans se traiter d’imbécile
sans se torturer d’envie
ils donnent tant d’importance
à cette ombre qui les suit
ils en donnent tant qu’ils pensent
lui avoir donné la vie

ces échos qui se répondent
et qui ébranlent ton lit
c’ n’est que l’orage qui gronde
pas un démon qui rugit
c’est vrai souvent qu’il arrache
plus de toits que de soucis
mais mêm’ parfois s’il se fâche
l’orage reste un ami
crains plutôt le canon qui tonne
ou comme l’oiseau le fusil
ce sont inventions de l’homme
et ses seuls vrais ennemis

ces étranges silhouettes
que projettent les éclairs
c’est le ciel qui fait la fête
pas le début de l’enfer
te fie pas aux apparences
une bougie suffit pour faire
d’une brindille un arbre immense
une montagne d’une fourmilière
te fie pas plus à ces faussaires
qui masquent tout de bleu de rose
mentez mentez disait Voltaire
il reste toujours quelque chose