quand vient l'été où tout s'arrête
tu te choisis deux trois chemises
des espadrilles des cigarettes
tu empiles tout dans ta valise (bis)
tu t'en vas voir la vie des autres
leurs forêts leur soleil leurs joies
tu t'en vas oublier les nôtres
nos pluies nos tristesses ou nos bois (bis)
dans le ciel d'août pas un nuage
le vent les voiliers les voyages
le vin les vignes les feuillages
y'a tout c'qu'il faut tous les mirages ( bis)

dans ses coins les plus reculés
à l'ombre triste des cathédrales
ou sous les oliviers brûlés
l'été la France c'est pas mal ( bis)
sous les pins ou les châtaigniers
sur les rivages ou les collines
y'a plus d'esclave résigné
y'a plus ni prince ni famine ( bis)
pour toi tout va sur des roulettes
les indigènes ont l'air heureux
les marins portent la casquette
les paysans le béret bleu ( bis)

au fond j'dis ça c'est pour causer 
chaque année je pars comme toi
dans un pays qu'j'ai inventé
où j'essaie d'croire que j'suis chez moi ( bis)
une vieille maison de pierre
perdue au fond de la vallée
trempe ses murs dans la rivière
et regarde l'eau s'en aller ( bis)
et moi debout je suis en reste
je crie la nuit sur mon rocher
au ciel que soudain je déteste 
parce qu'il ne veut pas s'rapprocher ( bis)

je suis un drôle de voyageur
à m'en venir et m'en aller
parlant d'ici parlant d'ailleurs
sans jamais pouvoir m'installer ( bis)
et si je finis par mourir
sans avoir pu me décider
c'est du temps passé à courir
après des mots ou des idées ( bis)
alors quand revient la lumière
ça finit comme ça chaque fois
je passe au bistrot prendre un verre
et puis je retourne chez moi ( bis)