Hugues Aufray
Hugues Aufray - Cauchemar psychomoteur songtekst
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CAUCHEMAR PSYCHOMOTEUR Paroles: Hugues Aufray, Pierre Delanoë, musique: Bob Dylan, 1965 Comme j'avais beaucoup marché J'étais très très fatigué J'aperçois une ferme Je me dis je vais m'arrêter J'ai dit hé hé là-dedans Y a-t-il quelqu'un de vivant Je me sentais vraiment seul Devant la maison Quand soudain devant moi Un grand gaillard de fermier Vient me braquer son canon A la hauteur du menton Je tombais sur les genoux En criant mais vous êtes fous Moi j'aime bien les fermiers Ne me tuez pas s'il vous plaît Il s'en est fallu d'un rien Qu'il ne me tire comme un lapin C'est vous l'espèce de vagabond Qui vient pour mendier J'ai dit non non non Je ne suis pas ce que vous croyez En droit je suis licencié J'ai fait l'Université Alors arriva la fille Qui s'appelait Rita Elle semblait tout droit sortie De la Dolce Vita Et je me mis en devoir De l'amadouer comme son père Je lui dis la jolie ferme Que vous avez là Dites-moi qu'est ce qu'un étudiant Connaît à l'agriculture J'ai répondu braves gens Je suis un puits de culture En voyant mes ongles sales Il sut que je travaillais Il me dit d'un air futé Vous avez l'air fatigué Oh oui j'ai fait huit cent bornes Et j'en ai vraiment plein le dos Il me jeta sur la paille Avec les bestiaux Tâchez de rester tranquille Ou sinon moi je me fâche Ne touchez pas à ma fille Et demain faut traire les vaches Je ne dormais que d'un oeil Quand Rita vint me secouer Elle me faisait de l'oeil Comme Tony Perkins Elle me dit viens prendre une douche Je vais te montrer où c'est J'ai répondu hey hey hey Ce coup là on me la déjà fait J'essayais de me défiler Je ne savais pas trop comment Mais Rita a insisté Vraiment très très gentiment Je ne pouvais plus m'en tirer J'avais l'air d'un lâche J'aurais pas dû accepter D'aller demain traire les vaches Pour sortir de cette histoire Fallait trouver un moyen J'ai crié Fidel Castro C'est un bon copain Rita parût suffoquée J'ai cru que c'était gagné Quand le fermier soudain surgit En hurlant qu'est ce que t'as dit J'ai dit vive Fidel Castro Vous m'avez compris Il me tomba sur le dos A bras raccourcis Rita parla de sa mère Qui dormait au cimetière Tandis que le vieux me flanquait Un coup dans le buffet En enfer je t'expédie Si tu ne t'en vas pas tout de suite Espèce d'étudiant pourri Espèce de rat communiste Il me jeta à la tête Un paquet de Readers Digest Moi je fis une pirouette Le vieux prit son escopette J'éclatais par la fenêtre A cent quatre vingt à l'heure Et j'atterris en tempête Dans un pot de fleurs Revenez criait Rita Le père chargeait son engin Quand le soleil se leva Moi j'étais déjà très loin Même si Rita est partie Je ne reviendrai pas de sitôt Chez ce vieux fermier maudit Car j'ai trouvé un boulot Mais la sacrée vieille canaille Espère bien me faire cueillir Un jour par son FBI Mais il peut courir Je continue à penser Envers et contre tous Sans liberté de parler On est moins que rien du tout