Tristement tout avait débuté par une simple querelle

Apparemment rien de violent, croyait-elle

Jusqu'à ce que nerveusement

Son père veuille lever la main sur elle

Ne supportant plus cette autorité de fiel

Mademoiselle veut quitter son foyer maternel

Mettre le vent dans ses voiles

Pour ne plus avoir à subir l'autorité parentale

Ni la douleur d'une ceinture qui fait mal

Elle se fit la malle

À son âge on croit tout savoir

Une image pourtant différente de celle projeté par le miroir

Dévoilant une enfant fragile cherchant toujours son équilibre

Qu'elle obtiendrait à son avis en étant libre

De n'en faire qu'à sa tête

Les conseils parentaux l'agacent

Son entêtement devient tenace

La décision est prise, elle s'enfuit comme la brise

Avec beaucoup d'audace mais dans les poches quelques devises
REFRAIN:

Jeune fille égarée, regarde bien où tu mets les pieds

Jeune fille égarée, jeune fille égarée

Regarde bien où tu mets les pieds

Jeune fille égarée

Changement de décor, mademoiselle vend son corps

Supportant l'indifférence des inconnus

Et le poids des remords, mais lorsqu'elle s'endort

Comme une petite fille qui a tant besoin de réconfort

Elle pleure toutes les larmes de son corps

Sur sa jeunesse blessée, ah si elle avait pu éviter le pire

À l'avenir, face aux satires, au lieu de se dévêtir

Changerait-elle son devenir?

Elle se réfugie derrière cet éthylique bouclier

Mais pour combien de temps elle est devenue la risée du quartier

Sans point de repères, dans la jungle urbaine, elle erre

Est prête à tout pour ne plus avoir à rentrer chez son père

Perdue entre ses fréquentations et les tentations

Dont elle voudrait se défaire comme de toute cette humiliation

Elle subit sans broncher car elle ne sait où aller

Mais tout ce qu'elle encaisse, dites-moi, l'a t'elle vraiment mérité?
REFRAIN

Je la regarde impuissant mener une vie qui n'est pas la sienne

Pleurer constamment pour vider son coeur rempli de haine

Elle saigne intérieurement d'en être rendue à ce point

Son domicile est presque devenue la rue du coin

Son esprit reste anesthésié par son entourage

Elle aimerait en un claquement de doigt pouvoir tourner la page

Partir loin sans regarder en arrière

En souhaitant qu'un jour soient exaucées toutes ses prières

La seule personne qui puisse te sortir de la zone c'est toi

Tant qu'il y aura de la vie, il y aura de l'espoir, ne l'oublie pas

Ne te laisse pas aller, érodée jusqu'aux os

Pour que le scénario s'achève un peu trop tôt

Partir pour ne plus revenir

Nous fûmes qu'un instant dans le temps qui s'échappe en courant

Mais en attendant de passer de l'autre côté

À chacun sa destinée à toi de la contrôler
REFRAIN