Contrôleurs de bouges les cow-boys solitaires
En cités flétries bouffées par les viscères
En chevaux blanchis à la ligne orange
Ils sont nos gardiens comme d’autres ont les anges

Ils sont là pour aider la traversée des rues
Ils sont fatigués dans la salle cohue
Ils n’ont peur de rien ils arrivent à temps
Le monde est pas propre et c’est pas évident

La loi est leur foi le service rendu
Ils pleurent souvent quand les chiens sont perdus
Le sexe la violence la mort la folie
Leur lot quotidien leur est bien servi

Ils sont ivres de l’homme et de sa faiblesse
Conduite et gueulades en état d’ivresse
Maintenant tout est bien on est rassurés
Ils sont les plus forts virils et armés

Victime du racisme des hommes arrêtés
Victimes de la mort bavures comptes réglés
Ils aiment la jeunesse qui aime bien châtie
Ils protègent les arabes et s’en font des amis

Ils sont bien trop peu et sont mal payés
Mais quand c’est la passion on sait se sacrifier
Mais c’est ça la vie et c’est la tristesse
De tourner carousel sans rire dans les kermesses

C’est vrai que c’est dur d’être flic ou gendarme
Mais ils ont du prestige auprès des belles femmes
Les putes les vieilles dames les junks les voleuses
Ils sont là pour qu’elles soient plus heureuses

Ils seront à la mort à la droite de Dieu
Avec les mongols les pauvres les lépreux
Car Dieu guérit toutes les maladies des hommes
Et efface la connerie d’un grans coup de gomme

J’écris ça pour eux qui en toute justice
Peuvent faire parler sans faire de cicatrices
Et peuvent foutre en tôle avec gentillesse
Et faire chier mes frêres le sourire aux fesses