Claude Semal
Claude Semal - Nom de dieu ! songtekst
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Nous sortons du passé avec nos yeux de femmes ivres les barbus fous de dieu et les rasés bigots du Livre tueurs de la fatwah marchands d’hot-dogs de Fatima venons vociférer jusqu’au seuil de vos cinémas Lefebvre ou Khomeini à chacun son inquisition son Verset Satanique ou sa Dernière Tentation Voilà qu’au nom d’Allah de la Vierge et de leur ménage nous dressons les bûchers encore poisseux du Moyen-Age Nom de dieu! Amoureux du Coran, de la Torah et de la Bible nous clamons dans les rues nos vérités imprescriptibles ce que vous pouvez boire et quand il faut s’endimancher quand et pourquoi jouir et quelle viande il vous faut mâcher Comment, puceaux séniles, osez-vous juger ceux qui s’aiment ? je respecte la foi de qui respecte mes blasphèmes et quand on assassine au nom d’un credo archaïque se réclamer laïc redevient un acte hygiénique Nom de dieu ! L’amour dans votre bouche Vieillards! est un blasphème. C’est un cadavre nu cloué sur les murs de nos chambres le carillon d’Auschwitz le matin du 25 décembre c’est l’hostie que l’on suce dans nos rituels cannibales et la bulle papale qui régimente nos trous de balle c’est cette charité qui végète autour des famines les soldats de douze ans qui sautent en priant sur les mines le parfum des mourants qui suinte sous l’odeur d’encens et ce goût du martyre qui a toujours le goût du sang Nom de dieu! La mort, c’est notre truc, notre fond de commerce nous noyons les bébés déjà sous les promesses nous engrossons la peur et la mort nous engraisse aux corbeaux les charognes et aux mourants la messe Notre étole a le pourpre reflet toréador d’un dieu qui crucifie son fils pour qu’on l’adore dès qu’un sol est sacré c’est notre foi qui rend fada les enfants du génocide tirant sur ceux de l’intifada Nom de dieu! Enfermez vos esprits si vous voulez au moyen-âge mais foutez donc la paix à ceux qui vivent en l’an 2000 Nom de dieu! Alors, quand nous aurons épuisé nos croyances et rangé au musée les colifichets de la foi nous irons quelques fois le soir sur les collines miraculeusement vivants parmi les pierres les pieds au bord du vide les yeux dans les étoiles respirer le parfum de l’été... et son mystère Nom de dieu!