Claude Semal
Claude Semal - Majesté songtekst
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En ces temps compassés où tant de fins polémistes Se plaisent à sucer les zakouski du pouvoir Au risque de passer pour un scrypto-terroriste Ringarde resucée de Bukowski et Beauvoir Au risque d’être seul à croire en ce que je crois Majesté Moi je vous ris dessus qui vous prétendez mon roi Vous vous trompez je crains Sire d’époque et de look En portant sur le front la féodale relique vous ferez-vous l’affront d’être un jour au Guinness Book Le dernier souverain du siècle des Républiques Le dernier roitelet à monter sur le charroi Majesté Et je vous ris dessus qui vous prétendez mon roi C’est pas pour dénigrer quoique Bonjour les dégâts Les vertus d’Athéna sont-elles héréditaires Un brin de pedigree pétrit-il un chef d’État? Deux doigts de DNA vous sacrent-ils militaires Choisir ceux qui nous baisent est un de nos plus beaux droits Majesté Et je vous ris dessus qui vous prétendez mon roi A chaque abdication à chaque calamité A chaque inondation bravant les pluies arthritiques Tu te fends d’un discours au péril de ta santé Pour un Saxe-Cobourg tu m’es plutôt sympathique Vaut mieux s’appeler Baudouin 1er que Léopold III Majesté Et je vous ris dessus qui vous prétendez mon roi Selon les sacrements prodigués par Dagobert Qui s’enfilait la Loire en croyant monter le Rhône Cent fois sur le fouloir vous remîtes à l’envers La reine en ébranlant la fécondité du Trône Ne comptez pas sur moi pour la remettre à l’endroit Majesté Et je vous ris dessus qui vous prétendez mon roi Le sort m’ayant fait naître en ce terroir amnésique De noyeurs de poissons ménageant leur digestion Je rappelle en passant qu’il y a trente ans en Belgique Lahaut dû se soumettre à la royale question Il est mort en été par un soleil de grand froid Majesté Et je vous ris dessus qui vous prétendez mon roi Craignant l’autodafé des censeurs criant au crime De lèse majesté je vous fais sire l’auspice Quand me clouant la gueule vous essaimeriez mes rimes Au nom d’Uylenspiegel et de St Mannekenpis Mon cadavre encore chaud sur le bûcher du Beffroi Majesté Vous dansera dessus qui vous prétendez mon roi