Y a des mousmés qui nous les cassent
Avec leurs hommes
Et qui partout chantent à tout le monde
"J' l'ai dans la peau"
Mais j'aimerais de ces pépées
Voir la p'tite pomme
Si qu'elles étaient à mon Mimile
Mon grand costaud

Mon homme à moi
C'est pas un homme comme les autres
Faut voir ses bras
Et sa p'tite gueule de faux apôtre
Quand c' qu'y m'embrasse
Et qu'y m'appelle sa poupée fragile
Ça craque, ça casse
Y en n'a pas deux comme mon Mimile

Je suis sa chose, son p'tit zoiziau ou sa pépé-e
Une bonne à rien, un vieux débris, une paumé-e
Sa Pompadour, son ange blond, son cyclotron
Oh, oh, oh...
Mais où c' qu'y va les chercher, Mimile, tous ces noms ?

Y a dans l' quartier des tas de greluches qui m'envient
Quand c' qu'elles me voient le soir au bras de mon mignon
Oh, oh, oh...
Moi je rigole, elles font du charme et se tortillent
Mais rien à faire, Mimile m'aime trop, c'est mon lion

Mon homme à moi
C'est pas un homme comme les autres
Faut voir ses bras
Et sa p'tite gueule de faux apôtre
Quand c' qu'y m'embrasse
Et qu'y m'appelle sa poupée fragile
Ça craque, ça casse
Y en n'a pas deux comme mon Mimile

Et quand le soir mon homme m'emmène au bal musette
Alors faut voir comme sa java me tourne la tête
Mon grand mignon m'envoie dinguer à la volée
Y a pas à dire, c'est un homme, Mimile mon lion

Le samedi soir qu'est-ce qu'y s' met derrière la cravate
Quand c' qu'il est noir, y a rien à faire, moi, faut qu'y m' frappe !
J'ai deux cocards du début à la fin d' l'année
Dans le quartier tout l' monde m'appelle "Les grands yeux noirs"