Recharge tes accus mon frère, ici rien n’est acquis
Y a trop de chercheurs d’or morts dans l’enfer du maquis
Trop peu d’écus pour ceux qui ont survécu 
Très peu d’élus parmi nos « Zoulous berlus » 
Tu passes ta vie à courser la thune, draguer le flouze
Chercher une épouse même parmi les louves
Elles veulent du love, à condition que tu ouvres
Ton coffre, ton portefeuille, ton compte ou bien ta blouse
Entre la chair et la surenchère comme au strip-poker
Tu flippes, car tu pourrais finir en slip
Ton amoureuse est une gratteuse d’une catégorie douteuse
Elle joue les pieuses mais la garce est fugueuse
Faucheuse, elle te veut dans sa collection
Le pire au fond c’est qu’elle se moque de ton affection
L’amour est comme le cash, tu penses en avoir et t’es conquis
T’oublies qu’ici bas rien n’est acquis

Rien, rien n’est acquis
Ni la terre, ni l’enfer, ni le paradis, plus rien ici
Ni les années, ni les amis

Tu peux perdre la guerre et gagner des galons
Avoir des Nike Air et l’estomac dans les talons
A chaque échelon, chaque effort, chaque envie, chaque essor
Tu peux connaître le succès, le voir virer de bord
Ma vie est construite sur une base que je veux solide
L’amitié, l’artistique, les diplômes pour rester lucide
Mais rien n’est translucide, de tes langes à ton linceul
Tu nais entouré puis tu meurs seul, chacun pour sa gueule
Faut toujours prouver, se quitter pour se retrouver
Les paradoxes sont comme des marques difficiles à enlever
J’ai le poids de mes maux dans mon sac à dos, ma rancœur comme fardeau
Depuis qu’un poto m’a planté dans le dos
Pourtant je rêve encore, vis encore, crie encore
Malgré l’épreuve du temps, les gens, leur mise à mort
Je suis définitivement hip hop et dans mon école de vie
J’ai appris qu’ici bas rien n’est acquis

Rien, rien n’est acquis
Ni la terre, ni l’enfer, ni le paradis, plus rien ici
Ni les années, ni les amis