Tu riais seule dans le bistrot
J’vois pas c’qu’y avait d’si rigolo
Mais j’te pardonne, petite friponne
Dans mon journal qui avait pris l’eau
Le sang coulait de chaque photo
Tu t’en tamponnes, mais j’te pardonne

Tu m’a souri pour être gentille
T’as dû voir mes premiers cheveux gris
T’es trop mignonne
Mais là j’avoue qu’j’ai pas compris
Tu m’as suivi quand j’suis sorti
Tu m’désarçonnes, mais j’te pardonne

Je te pardonne, mais dis-moi où tu veux en venir
Je te pardonne, j’m’attends au meilleur comme au pire
Je te pardonne, je te pardonne

D’une flèche au cœur tu me harponnes
Y a p’t’être erreur sur la personne
Mais j’te pardonne, p’tite sauvageonne
D’un regard ciel, d’un coup d’magie
Il fait soleil sous l’parapluie
Tu m’impressionnes, tu m’impressionnes

Ce coup d’bonheur que je te dois,
Pour mon malheur, voilà qu’j’y crois
J’en fais des tonnes, mais j’te pardonne

Je te pardonne, pour tout ce bien que tu me fais
Je te pardonne, pour tous ces liens que tu défais
Je te pardonne, je te pardonne

D’un bout de craie au tableau noir
J’t’ai dessinée, couleur d’espoir
Un soir d’automne, un soir d’automne
Mais j’ai pas l’droit de te garder
Du bout des doigts, j’dois t’effacer
Je t’abandonne, si tu m’pardonnes

Et me v’là seul dans le bistrot
J’vois vraiment pas c’qu’y a d’rigolo (ad libitum