Scylla
Scylla - La sagesse d'un fou songtekst
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Putain j’crois bien que j’deviens fou, y’a des matins je sais plus trop si j’ai bien toute ma tête C’est pas l’de-ble en bas d’chez moi mais y’a un souk pas net Des fois j’aimerais changer de planète à l’aide d’un coup d’baguette Bien obligé d’taper la semaine avec un bout d’plaquette Sache qu’à leurs yeux j'me fous d’être classé comme un blaireau garçon Je me confronte tous les matins aux mêmes interrogations J’rêve pas d’ce paquet de meuf, champagne, caviar et pavés d’bœuf Le rap ça m’offre à peine de quoi m’payer une paire de baskets neuves Pas l’envergure d’un mec gonflé aux hormones de ch’vaux J’évite d’en faire trop, moi j’suis conscient du bonhomme que j’vaux Pas très bon nageur, j’suis pas fier de l’avouer Comme l’impression de m’être noyé à deux-trois mètres de la bouée Pas prêt d’me la jouer, pas trop l’genre de la famille Ils parlent de faire du blé quand moi j’patauge dans la farine La vie est pleine de gens qui rêvent de pouvoir toucher l’gros lot Frelot, j’veux pas finir la mienne au bar comme tous ces prolos Ma joie m’balafrait, j’vois mon état s’aggraver J’laisse 30 cadavres de bédo dans une tasse à café C’est pas Baltimore pourtant ils s’prennent tous pour Marlo Stanfield Je m’en sortirais pas si j’devais compter les charlots d’cette ville Va savoir pourquoi j’aime autant regarder la pluie tomber Le cœur malade, il m’reste beaucoup d’crevasses à lui combler Si t’as un chemin pour faire tourner la manivelle, prends-le Moi j’ai l’moral qui passe l’hiver en parisienne banlieue Félicitations Je pense que la folie doit être une forme de sagesse Que les techniques de somnanbulisme Je n'ai jamais su voler Est-ce une forme de sagesse? Les êtres les plus riches ont bien souvent les poches trouées En fin d’compte, peut-être qu’un jour je me réveillerai Je n’ai jamais su voler mais ce jour-là ce sera la première chose que j’réessayerai Ici ça ne pense qu’à sens unique Ce n’sont pas des modèles de vie qu’on nous propose mais des techniques de somnambulisme Une promotion et t'voilà partenaire Félicitations, en place du cœur t’auras bientôt la dernière carte mère Chaque matin je me lève et j’fais les 100 pas Je lui fais prendre une douche puis mon corps part travailler sans moi J’sais pas si j’deviens fou mais hors de moi j’reste Quand j’vois la normalité de l’homme, je m’dis que la folie doit être une forme de sagesse Et quand j’ressens la force du manque Je rêve de brûler tout c’que j’possède et m’assoir sur les tapis d’cendres encore fumantes N’ai pas la gorge nouée dans ce décor brouillé Les êtres les plus riches ont bien souvent les poches trouées Pourquoi m’accrocher à c’monde terne et insipide ? Je veux oser tenter d'approcher les frontieres de l'infini Si j’suis un fou, je suis un fou sincère, j’crois qu’on est tous un zeste C’qu’on appelle vivre, c’est peut-être la dernière couche d’un rêve Tu t’es cru sacro-saint Quand j’vois ce type en train de parler seul j’me dis que ce sera p’t-être toi ou moi le prochain Est-ce qu’il est fou ou bien est-ce nous qui l’sommes ? Ou est-ce peut-être juste que ce n’est pas la même chaîne au cou que nous qu’il porte Moi j’ai un doute sincère, souvent je vois qu'cette vie est comme la dernière couche d’un rêve Bon, bref, à mon réveil peut-être que je comprendrai c’que je raconte Que j’arrêterai de répéter ce qu’on m’a appris Qu’il n’y aura plus de langages pour exprimer ce que je ressens Lorsque mon âme plonge un court instant dans les mystères de la vie J’serai peut-être aveugle et puis c’est mieux comme ça Parce que mes yeux ne me permettent pas d’voir, je n’aperçois que c’tas d’ombres Peut-être qu’à mon réveil j’y verrai mieux comme toi En attendant je n’suis qu’un residant de la caverne de Platon Je pense que l’on s’efforce d’être à l’abri du songe Que l’on croit vivre mais qu’on ne s’accroche qu’à des illusions En fin d’compte, peut-être qu’un jour je me réveillerai Je n’ai jamais su voler mais ce jour-là ce sera la première chose que j’réessayerai