MADEMOISELLE ROSELINA
Paroles et musique: Pierre Perret

Y a une vieille fille une soeur à papa

Qui habite en Oklahoma

Elle a la cuisse virginale

Et le nez en source thermale

Mais sur sa moustache toute givrée

Le matin quand elle va prier

Nul n'a jamais pu prélever

Quelque baiser dépravé
REFRAIN:

Qui c'est qui a un oeil à Frisco

Et l'autre à Chicago

Mais c'est mademoiselle Roselina

Qui n'arrose pas son bégonia

Qui c'est qui a une épine cachée

Sous son jupon broché

Mais c'est mademoiselle Roselina

Quand on la touche on se pique les doigts

Elle vit toute seule dans sa grande cuisine

Tout près de sa vieille carabine

Et regarde à travers ses volets

Les amoureux se cajoler

Parce qu'elle défends son joli bijou

Contre les vilains croque-minous

Depuis déjà plus de trente ans

On lui chante cet air dégoûtant
REFRAIN

Puis un beau jour elle vint à Paris

Avec son petit château gris

Et papa en guise de cadeau

Lui a fait boire un bon coup de bordeaux

Ce fut magique et sans pareil

Comme si elle avalait le soleil

Et son sourire en cuisse ouverte

Fut comme un signal d'alerte
REFRAIN

Et toute la nuit elle fit la fiesta

Dans une boîte ou elle embarqua

Un catcheur qui avait une moumoute

Et les oreilles face à la route

Quand vint le jour de repartir

En short et en bottes de cuir

Elle grimpa au mât du bateau

Pour chanter à tous les matelots

Qui c'est qui a un oeil à Frisco

Et l'autre à Chicago

Mais c'est mademoiselle Roselina

Qui ne retrouve plus son bégonia

Qui c'est qui a une épine cachée

Sous son jupon broché

Mais c'est mademoiselle Roselina

Quand on la touche on se brûle les doigts