Qu’elle se fie
Qu’elle se rende
Qu’elle se découvre
Qu’elle se prête
Ou qu’elle se donne
C’est du bout des doigts
Elle peut dire: "Je t’aime, bébé"
Tout comme elle peut dire: "Na!"
Qu’une fumée l’invite
Elle s’y précipite
Lippe incandescente

Elle se perd dans des forêts de bras tendus
D’où elle chante :

"Je cours le cerf-volant, j’aime batifoler, lé, lé"
"Je plie dans les tournants, j’aime batifoler, lé, lé"
"Je m’entiche à tout vent, j’aime batifoler, lé, lé"
" Clopin gourmand, je papillonne"

Tous les frissons qu’elle
Butine
D’emblée, l’enflamment
Et la font planer
Du bout de ses ailes
Enclines
Quand on la laisse aimer pour aimer
Elle s’ébranche
Elle s’éboule
S’épanchant jusqu’à draguer la foule
Tout l’incite à chanter :

"Je cours le cerf-volant, j’aime batifoler, lé, lé"

"Je plie dans les tournants, j’aime batifoler, lé, lé"

"Je m’entiche à tout vent, j’aime batifoler, lé, lé"

"Clopin gourmand, je papillonne"