Quand c'est la fête à mon village, c'est marrant
On rit, on danse, on chante, on boit du vin blanc
Dans la rue, y a les étalages des marchands
Des oignons roses et des oranges et des piments

Ah, c'qu'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon
Ah, c'qu'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon

Comme tous les ans au grand bal de San Sébastien
Y a des hommes et des femmes à damner de loin
Y a même, mon Dieu, qui partent mariés pour s'être rencontrés
Au bal de San Sébastien

Sur la Grand Place, j'ai acheté des chaussures
De la farine, un perroquet, une ceinture
Et j'ai gagné une tasse de vin chaud
En enfonçant un clou d'un seul coup de marteau

Ah, c'qu'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon
Ah, c'qu'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon

J'ai mis la farine et la balle de coton, le perroquet, l'huile de lin
Sur mon cheval
Je m'suis coiffé, j'ai mis mon pantalon de cuir et mes chaussures à la main
J'attends le bal

Sur la Grand Place, les hommes se mettent sur deux rangs
Et les femmes au milieu passent en riant
Elles sont jolies dans leur robe de dentelle
Elles roulent des hanches comme des caravelles

Ah, c'qu'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon
Ah, c'qu'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon

J'en ai couché, pardi, plus d'une dans le foin
Mais gare aux frères, aux cousins, qui les défendent bien
Les filles, c'est comme la terre, ça se défend
Protégez-moi, San Sébastien, 
Qu'il ne m'arrive rien

Ah, c'qu'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon
Ah, c'qu'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon

Quand viendra le matin, mon vieux, ce sera fini
On verra dans le feu les dernières flammes
Moi, en rentrant je dormirai sur mon cheval
Mon perroquet aura un nom de femme

Ah, c'qu'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon
Ah, c'qu'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon