Chérie, oh chérie
Comme tu as changé

Avec du noir, du rouge, du bleu
Sur tes joues, tes lèvres et tes yeux
Tu as l´air d´une cannibale
Et non d´une fille que j´emmène au bal

Tu peins, tu peins ton visage
Tu peins, tu peins ton image
Tu confonds l´Amérique et Nanterre
La route de Nogent et le sentier d´ la guerre

Pour te prendre un baiser au vol
J´ mets du rouge plein mon col
Et au lieu de celle que j´aime
Je n´embrasse qu´un masque de poudre et de crème

Tu peins, tu peins ton visage
Tu peins, tu peins, quel dommage!
C´est d´autant plus impardonnable
Que tu as dix-sept ans et la beauté du diable

Il n´ te manque plus, en fait,
Que quelques plumes sur la tête
Tu pourrais même y ajouter
Un pagne autour des reins
Et un anneau dans l´ nez

Tu peins, tu peins ton visage
Tu peins, tu peins, quel dommage!
C´est d´autant plus impardonnable
Que tu as dix-sept ans et la beauté du diable

Ne pense pas que ces peintures
Que tu te mets sur la figure
Vont m´inciter au badinage
Je te ferais plutôt un bon débarbouillage

Tu peins, tu peins ton visage
Tu peins, tu peins, quel dommage!
Hâte-toi de redevenir
La fille de naguère dont j´ai souvenir
La fille de naguère dont j´ai souvenir

Tu peins, tu peins oh hou oh
Tu peins, tu peins oh hou oh!