Mais il est bien loin le temps de Louise
On s’est rencontrés dans l’genre de bal que j’méprise
Nos regards se sont croisés sur un slow sixties
Déjà nos deux front viraient couleur cerise

Mais il est bien loin le temps de Louise
Au début c’étaient les bisous-bise
Nos bateaux filaient vers des terres inconquises
Déjà deux soleils brûlaient la banquise

Mais il est bien loin le temps de Louise
J’étais son prince elle était ma marquise
Vivre l’un pour l’autre était notre devise
Il semblait impossible qu’on nous divise

Mais il est bien loin le temps de Louise
Ou nous nous collions nus sans chemises
A jouer à pèle-mèle dans la remise
Quand elle se disait être ma promise

Mais il est bien loin le temps de Louise
Celui du mariage qu’on s’est fait sans église
Pas besoin de Dieu et de ses bêtises
Par derrière je l’ai prise et surprise

Mais il est bien loin le temps de Louise
Comme tout le monde l’Italie et Venise
Où elle caressait ma tour de Pise
Où toute chose nous semblait permise

Mais il est bien loin le temps de Louise
Où il fallait que l’amour nous divinise
Que tout se fasse sans que chose se dise
Que jamais notre passion ne s’épuise

Mais il est bien loin le temps de Louise
Celui affreux où arriva la crise
La belle ne voulait pas faire sa valise
Et elle s’est jetée nue dans la Tamise

Mais il est bien loin le temps de Louise
Sur sa tombe souvent mon cœur se brise
Je pense aux démons qui la cuisent
Je pense à Saint-Pierre qui me l’a reprise