Daniel Hélin
Daniel Hélin - La limace songtekst
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Inutile de faire une grimace De changer d’air ou bien de place Je m’agenouille dans la caillasse Au doux passage de la limace Dans l’air frais humide, elle filasse Elle glisse molle sur sa surface Et laisse partout sa dédicace Un mucus d’argent pour seule trace Son cockpit orange monospace, Lent devant le danger, se tasse Brillante d’eau, elle met en place Sa robe en carotte et en strass Sa chair est bonne et pas viandasse Pas d’prétention de grosse pétasse Une beauté pure au teint blondasse Quand la lumière l’entrelace De Vemars-est à Caracas De Varsovie à Salinas D’Ottignies-nord au Honduras Entre les mottes et les crevasses Regardez bien sur vos atlas Quelle que soit la famille ou race Elle se promène en multipass Sans s’enfermer en carapace Au fond du jardin elle rêvasse Elle fait des poèmes comme Boccace Elle pourrait sortir de la masse Mais elle s’en fout comme d’une callebasse Car jamais elle ne se tracasse Elle se laisse vivre dans la brumasse Soyeuse et muette comme une tasse Pour elle, ça passe ou bien ça casse Pas d’chipotage en paperasse Dans son système sans sous, ni classe, Quand la météo n’est pas jouasse Son sourire luit sous sa tignasse Entre deux arbres, c’est le sas, Tous les souvenirs se ressassent Son coeur vibrille en rosace Comme les anguilles dans les Sargasses L’ivresse est belle sans vinasse Le plaisir doux, sans ses ersatz, Pour flinguer ce qui fout la poisse Dansons sa danse si vivace Dansons Dansons en kermesse et ducasse En bal popu en drum’n bass En soirée mousse en pataugas Dansons en transe et en mélasse Dansons... Let’s dance... Les femmes à poil, le grand Horace, Devant sa grâce sont tiédasses La baleine du prophète Jonas N’est qu’un sushi pris en tapas Aventurière de grande surface Elle passe partout elle est vorace Malgré sa tête brune et bonasse Sa cache en elle un Cracoucass C’est une fine bouche qui enlace Les feuilles des pissenlits en liasses Comme une princesse de grand palace Mais sans faire de galimatias D’un coup de dent, elle vous terrasse Une brochette de salades bien grasses, Elle nie l’acide de l’Epoisse Mais au dessert, elle bouffe des glaces Elle devient rouge dans sa carcasse Comme le bolide de Satanas Et laisse, en souvenir molasse, Le fin cadeau d’une verte chiasse Même si l’animal embarrasse Que vous trouvez que ça fait des crasses Ne soyez pas un con qui chasse En la sprotchant d’un coup de godasse Je signale à la populace : Mettre du sel, c’est dégueulasse Je préviens ceux qui les tabassent Faut pas qu’ils jouent à pile ou face Pas de pardon comme Barabas, La crucifixion vous menace Je répète car je suis tenace Et le sujet me rend pugnace Mettre du sel, c’est dégueulasse Car la bestiole est efficace En sa présence l’ennui trépasse Par son charisme, elle débarrasse Toutes les horreurs qui nous angoissent C’est son silence qui jacasse D’un son plus pur que la Callas Bien plus profond qu’une contrebasse Et plus groovy qu’les maracas Le gastéropode est sagace Il est gentil et bon comparse Il est tendre quand il embrasse C’est même meilleur qu’un ananas Il peut sortir de sa besace Un florilège de blagues salaces Qui font rire de façon cocasse Les Japonais sur la Grand’Place La fin se sent et patatras! Tout alentour devient fadasse Vivement mon lit que j’m’y délasse Et que mes rêves m’hallucinassent C’est ici qu’un bel ange passe Qui plane aux cieux comme un rapace Il faut danser on est des as! Vive le Chiapas! mort à Dallas! Dansons... Let’s dance... Je termine cette chanson, hélas, Parce que je suis un peu feignasse Ce sont des vers que je ramasse Pour les limaces et je m’efface