Rien n'me rappelle cet air gras
Ni les eaux de l'océan
Qui pleure sur le sable blanc
De la côte africaine
Ni ce doux goût de cola
Dans sa bouche d'ébène
C'n'était ni Marseille ni Calais
C'n'était ni l'hiver ni l'été
C'était la pluie et le soleil
Moi le pollen elle l'abeille
Sur le sable doré

Je te l'ai raconté
Cet été-là
Tu l'aurais adoré
Tout était là
Le temps que mes rêves s'emballent
Et que l'océan les avalent
Au rythme des marées

Je m'rappelle les mélopées
De cette vieille femme affalée
Accroupie sur le pavé
D'une rue africaine
Pour un sou pour un billet
Elle me donnait l'Eden
Qu'on me réveille si je rêvais
Et qu'on me dise où j'étais
Au plus profond de mon sommeil
Perdu pays des merveilles
Au bout de l'odyssée

Je te l'ai raconté
Cet été-là
Tu l'aurais adoré
Tout était là
Le temps que je fasse mes malles
Via Dakar au Sénégal
Via le Dahomey

Rien n'me rappelle cet air gras
Ni les eaux de l'océan
Parfums d'algue et de piment
De la côte africaine