Francis Cabrel

Francis Cabrel - Une nuit de juillet lyrics

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UNE NUIT DE JUILLET

Il paraît qu'ils étaient faméliques

Il paraît qu'ils en avaient assez

Ils n'avaient que des faux et des piques

Mais surtout trop de boue aux souliers

Il paraît qu'ils n'aimaient pas la guerre

Et pourtant ils étaient des milliers

À courir sous la poudre et le fer

Dans les rues d'une nuit de juillet

Ils voulaient qu'un grand château s'écroule

Pour revoir leurs enfants prisonniers

Mais les gardes ont tiré sur la foule

Marianne est tombée en premier

Ils sont venus te prouver que ma porte cochère

N'abritait rien du tout

Que les larmes de pierre

D'un peuple de misère

Qui se traîne à genoux

Qui fait parler ses fourches

Parce qu'il a la bouche

Toute gonflée de coups

Ils brisaient le vent et la lumière

Les doigts pris sur le dernier caillou

Sur les pavés de la ville entière

Ce n'était que du rouge partout

Un matin les enfants des écoles

Surgissant des recoins de Paris

Sont venus chanter la Carmagnole

Autour du grand château démoli

Ils sont venus me prouver que ma porte cochère

N'abritait rien du tout

Que les larmes de pierre

D'un peuple de misère

Qui se traîne à genoux

Il fait parler ses fourches

Parce qu'il a la bouche

Toute gonflée de coups

Il paraît qu'ils étaient nos grands-pères

Ils sont tombés en priant pour nous

Qui rêvons de mourir fonctionnaires

À l'abri de nos conforts jaloux.
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Language: French

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