(tout est grand c’est comme un ciel bleu 
que j’ai dedans je suis heureux)

C’est la folie originelle
Celle de toutes les premières fois
J’ai plus d’sang j’ai plus qu’du miel
Le cœur fondu en chocolat

Elle va venir me dire bonjour
Celle que j’ai tant attendu
Depuis mon premier rêve d’amour
On va enfin jouer tout nu

J’ai tout rangé dans la maison
J’ai tout cleané j’ai fait le lit
Y’a de l’encens jusqu’au plafond
Et des costumes pour mon zizi

A ce moment de la chanson
Ça fait dring-dring dans le salon

J’ouvre la porte et je la vois
Les yeux ouverts en chalumeau
Je lui roule un palot sympa
On s’fout au lit sans dire un mot

J’ai dans le cœur plein de discours
Des vibrations en extatique
Tout est fruité dans mon p’tit four
Et tous mes songes sont élastiques

On s’déshabille avec ivresse
On enlèv’tout de bas en haut
On s’inonde dans les caresses 
Et je lui sors mon p’tit héros

A ce moment mes chers amis
Se lève un voile sur ma vie

La désolation est suprême 
Heureusement qu’on est dans le noir
On voudrait s’aimer comme on s’aime
Mais Popol veut rester peinard

On lui impose not’savoir faire
On fait d’la gym sur le plumard
On lui déclare à fond la guerre
Mais Popol veut rester peinard

Les nerfs s’emmêlent et ça fatigue
Y’a rien à faire pour ce connard
On le chatouille on danse la gigue
Mais Popol veut rester peinard

La fin se passe dans un silence
A s’foutre au cœur un coup d’poignard
On a tout fait pour qu’il s’élance
Mais Popol est resté peinard

Ai-je une bite sélective
Un jouet capricieux
Qui d’un sourire s’avive
Ou s’endort comme un pneu 

Y’a-t-il un dieu sur cette planète
Qui ait pitié de nos engins 
Il a tout crée sans quéquète
Et il jalouse nos p’tits machins

C’est aussi un canal du cœur
N’en déplaise aux coincés du coin
Même si l’amour n’est pas qu’une fleur
Le lit n’est pas son seul butin

N’empêche la gym et les échecs
Ça remplace pas une bite dormeuse
J’crois pas pour ça être un pauv’mec
Mon zob n’est pas une sulfateuse

Tendresse restera la reine
De l’amour et de mon bonheur
C’est elle qui panse toutes mes peines
Mieux qu’un coup d’bite de ramoneur