Serge Lama
Serge Lama - Les jardins ouvriers (Les illusions) lyrics
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LES JARDINS OUVRIERS (LES ILLUSIONS) Serge Lama Les jardins ouvriers S'échangeaient branche à branche Des oiseaux le dimanche, Les maisons se parlaient. Ça sentait le bébé, Les dragées, les baptêmes, L'amour, les chrysanthèmes, Le propre et les abbés. Des illusions, ils en avaient Plein leurs armoires, plein leurs greniers Qu'ils transmettaient par testament À leurs enfants. Ça s'envolait comme un ballon, C'était sucré comme un bonbon, C'était pas vrai, mais c'était bon, Les illusions. Les jardins ouvriers C'était de la verdure, Un zeste de nature Où le soleil brillait. Elle qui reprisait, Lui, qui fumait sa pipe, Ça faisait des équipes Le coeur qui se taisait Mais, les illusions, Ils les dansaient sous les lampions, Sur les pavés, dans la mitraille Des trilles des accordéons, Les émois, les premiers frissons, Les fleurs mortes et les papillons, Ficelés dans les boîtes en carton Vos illusions. Les jardins ouvriers S'échangeaient branche à branche, Des oiseaux le dimanche, Mais... les maisons parlaient Quand tu aimais les jeux De Rimbaud, de Verlaine, Par derrière les persiennes, On te montrait des yeux. Les illusions, c'était au fond Un parfum qui sentait pas bon Comme ces fleurs qui poussent Au milieu des chardons. Les rumeurs battaient aux balcons Comme le vent et les chansons, Ça rend heureux, mais ça rend con: Les illusions.