si tu n’as pas vu gaudi 
va faire un tour en espagne 
il dort à la belle étoile 
sur les toits de barcelone 

gaudi qui sourit aux anges
gaudi sur son banc étrange
aux allures de serpent
gaudi pattes d’éléphant
sous les masques des façades
regarde le s’amuser
a balancer des œillades
sur cette ville musée

arabesques, ferronades
tout ressemble à des chansons
escargot comme escalade
riment avec colimaçon
et tant que tu te ballades
sous les vagues des balcons
ecoute la sérénade
que te chante le maçon...

si tu n’as pas vu gaudi, 
va t’en voir en catalogne
il dort dans un mille étoiles, 
sur les toits de barcelone ! barcelone...

l’éclat des azuleros
au faîte des cheminées
chante la gloire d’eros
dans le ciel illuminé
tout bouillonne dans l’azur...
est-ce un sorcier, un chamane
qui se cache dans ces murs
de céramiques et d’écailles ?

nous plongeant dans le cosmos
par on ne sait quel mystère
comme pour fêter les noces
du ciel et de la terre
bon dieu ce maçon génial
n’a rien à se refuser
aux pieds de sa cathédrale
arqueboutant ses fusées

le voici dans le silence
« maestro » les bras levés
comme un oiseau qui s’élance
dans un vol inachevé
il rêve architectonique
et soudain réconcilie
l’architecte et la musique
le chaos et l’harmonie

si no coneixes gaudi
acompanya’m una estona
i podras veure’l dormir
pels terrats de barcelona

si tu n’as pas vu gaudi 
va faire un tour en espagne 
il dort à la belle étoile 
sur les toits de barcelone