Eddie Defacq
Eddie Defacq - Paysans lyrics
Your rating:
Mes ancêtres buvaient de la bière flamande Ils cultivaient des champs gris et pleins de brouillard Ils étaient lourds, épais et prisaient fort la viande Grasse du porc, du bœuf. Ils se montraient gaillards La semaine, ils ouvraient sans relâche la glèbe Le dimanche, ils jetaient sur leurs prés leurs troupeaux Et leurs granges dont ils faisaient vivre la plèbe Des regards orgueilleux, des yeux d'amants brutaux C'était des cœurs durcis par l'effort et la peine Et qui n'avaient le temps d'aimer que le sillon Profond, luisant, fécond qu'ils creusaient dans la plaine Comme leurs bœufs têtus piqués par l'aiguillon Ils se réjouissaient de l'odeur des litières Et du riche fumier épandu sur leurs champs Quand ondulaient du blé doré les moissons fières On entendait partout leurs rires et leurs chants Autant que leurs travaux leurs amours étaient rudes Et dans le clair-obscur des fermes triomphant Leurs femmes aux flancs lourds, aux mains larges, point prudes En tous les temps ployaient sous le poids des enfants C'était des cœurs durcis par l'effort et la peine Et qui n'avaient le temps d'aimer que le sillon Profond, luisant, fécond qu'ils creusaient dans la plaine Comme leurs bœufs têtus piqués par l'aiguillon Les soirs d'hiver, à la lumière vacillante D'une lampe huileuse, ils fumaient en songeant Autour d'un feu de bois et leur âme vaillante S'effrayait de voir l'ombre au ras des murs bougeant Après avoir empli de dur labeur leur vie Ils s'en allaient mourir sans dire un mot parfois Et dans leur pauvre lit, sans gloire et sans envie Sur un vieux crucifix on leur croisait les doigts Moi qui leur dois mon sang, mes rêves et ma force Mon cœur émerveillé de la terre aux blés d'or Malgré leur air grossier, malgré leur rude écorce Je ne rougis pas d'eux et je les aime encore
Copyrights:
Author: Jules Marescaux
Composer: ?
Publisher: Philips
Details:
Released in: 1965
Language: French
1 Comments found
Bop
Saturday 1st of June 2024 23:41
Ongelofelijk mooi. Het doet me denken aan mijn thuis waar ik als kind mijn vader dit uit volle borst hoorde meezingen. Mijn ouders hadden de "plaat". "Profond, luisant, fécond qu'ils creusaient dans la plaine ... Je ne rougis pas d'eux et je les aime encore" De "plaat" heb ik nu als waardevol aandenken.