Charles Trenet
Charles Trenet - À la porte du garage lyrics
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À LA PORTE DU GARAGE Aux environs des belles années mille neuf cent dix, Lorsque le monde découvrait l'au-to-mobile, Une pauvre femme abandonnée avec ses fils Par son mari qui s'était enfui à la ville Dans une superbe Panhard et Levassor Qu'il conduisait en plein essor Lui écrivait ces mots d'espoir En pensant que, peut-être, un soir, Il reviendrait, tout comme avant, Au lieu de partir dans le vent. REFRAIN: Je t'attendrai à la porte du garage. Tu paraîtras dans ta superbe auto. Il fera nuit mais, avec l'éclairage, On pourra voir jusqu'au flanc du coteau. Nous partirons sur la route de Narbonne. Toute la nuit, le moteur vrombira Et nous verrons les tours de Carcassonne Se profiler à l'horizon de Barbaira. Le lendemain, toutes ces randonnées Nous conduirons peut-être à Montauban, Et pour finir cette belle journée, Nous irons nous asseoir sur un banc. L'époux volage, hélas, ne revint pas si tôt, Escamoté par son nuage de poussière, Courant partout: Nice Paris, Paris Bordeaux, Sans se soucier de sa famille dans l'ornière. Il courut ainsi pendant plus de quarante ans Et puis, un jour, tout repentant, Il revint voir sa belle d'antan Qui avait appris à ses enfants Ce refrain que, les larmes aux yeux, Ils répétaient aux deux bons vieux. Ah quel bonheur, à la porte du garage, Quand tu parus dans ta superbe auto, (papa) Il faisait nuit mais, avec l'éclairage, On pouvait voir jusqu'au flanc du coteau. Demain, demain, sur la route de Narbonne, Tout comme jadis, heureux, tu conduiras Et nous verrons les tours de Carcassonne Se profiler à l'horizon de Barbaira. Pour terminer ce voyage de poète Et pour fêter ce retour du passé, Nous te suivrons tous deux à bicyclette En freinant bien pour ne pas te dépasser, En freinant bien pour ne pas te dépasser.