Barbara
Barbara - L'amoureuse lyrics
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Celle qui tendait les bras, Celle qui aimait si fort, Mais qui ne le savait pas, Qu'aimer encore et encore, Ça vous brûle, ça vous damne, Celle-là qui, les yeux clairs, Marchait les bras grands ouverts, Et qui voulait tout donner, Et tout prendre, Celle-là s'en est allée, Le coeur, d'amour, éclaté, Les bras fourmis de s'éteindre Et d'attendre, Fut-elle innocence, fut-elle démence, Qui donc le saura jamais, qui donc le saura jamais? Elle jouait, toute enfant, Déjà, d'attraper le vent, Dedans ses bras frêles, Mais elle ne retenait rien, Le vent, ça va et ça vient, Et c'est infidèle, Elle découvrit la mer La garce lui fit son oeil vert En robe d'écume, Elle se jeta dedans Ses cheveux blonds s'emmêlant Aux reflets de lune Puis elle voulut aussi Voler un morceau de nuit Qu'elle pensait, éblouie Tenir tout contre elle Mais revint le coeur chagrin L'eau, ça vous glisse des mains La nuit ça va et ça viens, Et c'est infidèle Fut-elle innocence, fut-elle démence, Qui donc le saura jamais, qui donc le saura jamais? On a crié "c'est assez, De vouloir t'écarteler, A donner, à prendre, A vouloir donner ton sang, A te brûler tant et tant, Tu deviendras cendre" Elle ne répondait rien, Elle espérait quand soudain, On se le rappelle, Comme l'hiver était venu, Un homme lui est apparu, Qui marchait vers elle, Elle lui ouvrit les bras, Et l'homme s'y rechauffa, La caressa tant et tant, Qu'elle en devint belle, Ce fut, la nuit et le jour, Le temps des chaudes amours, Et l'homme restait toujours, Il était fidèle, Innocence, ou démence, Qui donc le saura jamais, qui donc le saura jamais? Puis l'hiver a disparu, Les oiseaux sont revenus, Il a dit "écoute, J'entends les arbres craquer, La forêt s'est réveillée, Je reprends ma route", Alors, elle tendit le bras, Ce fut la dernière fois, Et son couteau se planta, Dedans l'infidèle, Puis calme, elle se coucha, C'est ainsi qu'on la trouva, Morte, dans le petit jour, D'avoir trop aimé d'amour, Fut-elle innocence, fut-elle démence, Elle est morte désormais, Nul ne le saura jamais, Elle est morte au petit jour, D'avoir trop aimé d'amour...