Une petite Martiniquaise 
Se moquait de son papa 
Qui lui répétait sans cesse : 
Ne va pas au bal sans moi 

Dans le feu de la jeunesse 
Ne voyant pas le danger

Se riant de la sagesse 
Elle ne pensait qu’à danser 

Papa, papa, t’en fais pas 
Papa, papa, t’inquiète pas 
Papa, prends pas cet air-là 
Papa, n’aie pas peur pour moi 
Papa, papa, ses vingt ans 
On ne les a pas si longtemps 

Papa, ne sois pas méchant 
Fais pas pleurer ton enfant 

La petite Martiniquaise 

Un certain jour, fut comblée 
Dans la vieille île antillaise [variante : Dans la grande île antillaise] 
Un carnaval fut monté… 

Elle fit un si beau tapage 
Que son papa lui céda 
Au grand bal près de la plage 
Le soir, il l'accompagna 

Papa, papa, quel tableau ! 
Papa, papa, comme c'est beau ! 
Papa, papa, les bongos 
Me font déjà froid et chaud 

Papa, papa, assieds-toi 
Papa, papa, ne bouge pas 
Faut bien, papa, que j’essaie 
De danser le merengue 

La petite Martiniquaise 
Eut le plus grand des succès 
Et bientôt, n’ vous en déplaise 
Tous les garçons l’invitaient 

Au matin, seul sur sa chaise 
Son vieux papa qui dormait 
Se sentit fort mal à l’aise [variante : Eut soudain comme un malaise] 
Car une voix lui répétait : 

Papa, papa, mais tu dors 
Papa, papa, tu as tort 


Papa, papa, c’est fini 
Papa, tu as trop dormi 
Si ta petite fille chérie 
Vient de trouver un mari 
N’en fais pas une maladie 
Conduis-la à la mairie 
Tu n’as plus l’ choix aujourd’hui 
Papa, papa, faut dire oui 
Papa, papa, faut dire oui 
Oui, oui, oui !