Les classes sociales se mélangent mais les gestes ne trompent pas
Y a des rastas qui dérangent et des rastas bourgeois
Les enfants du patron voudraient tous rapper avec moi
« Anti mondialisation » mais ça ne me concerne pas 
Ou si peu, mon deux pièces est orienté trottoir
J’ai partagé les rêves des gosses devenus crapules notoires
C’est pas une référence, simplement une différence
Je change de discours pour parer cette nouvelle tendance
Qui fait du Ché une idole chez les gosses de riches
Qui font des manifs propres bien encadrées par les flics
L’oncle Sam en revanche est une icône chez les pauvres
La paroi n’est pas étanche et c’est le dollar qui te sauve
Tu veux des Benz , des bijoux et des fringues
Pour arriver à ça t’es même prêt à sortir ton flingue
Dans ce monde de dingues où le scandale fait le kiosque
Tu flânes et tu planes en plein paradoxe hu

Parachuté, paralysé, paranoïaque, tu cherches tes repères dans ce paradoxe                        
Un coup à gauche, un coup à droite, on t’exploite, au final c’est juste un rêve que l’on t’offre

Elle vient d’avoir ses 14 ans et elle voudrait en faire 20
Sa mère a déjà 50 ans, s’est fait refaire les seins
Opérée du bide, liftée pour masquer ses rides
Son compte en banque est vide et son regard bien livide
Suivez le guide, la pub, les medias et les crédits
Pour 2 rapports de force, le 3° est gratuit
Les enfants ont grandi et au pieu ils sont précoces
Mais une mère de 14 ans, ça reste un gosse qui a un gosse
Qui a des dettes, qui s’entête dans son rôle parental
Se trouve au tribunal face à l’assistante sociale
Coincée entre deux ages comme entre deux étages
La génération Gsm n’a pas reçu le message
Elle veut des mecs, des bijoux et des fringues
Pour arriver à ça elle est prête à tomber enceinte
Dans ce monde de dingues ou le scandale fait le kiosque
Elle flâne et elle plane en plein paradoxe

Parachuté, paralysé, paranoïaque, tu cherches tes repères dans ce paradoxe                        
Un coup à gauche, un coup à droite, on t’exploite, au final c’est juste un rêve que l’on t’offre

Les paradoxes font les guerres et les guerres font les paradoxes
Le fossé se creuse comme les joues d’un tox
Entre info, intox, réalité et montage
Les medias sont des proxénètes qui ratissent large
L’opinion du peuple est devenue impopulaire
Tant les politiques sont braquées sur l’insécuritaire
Les vieux votent pour l’extrême droite, défendent leur vision de la nation
En oublient même les camps de concentration
Ma génération n’a plus pied, mais reste au fond
Quand tout est à l’envers du plancher au plafond
On pars en vrille, parade au paradis des paraboles
Paranos, voire paranormaux
Mais dis moi en qui croire cousin ?
Je ne crois pas en leurs religions ni en l’état cousin
Ma musique adoucit mes mœurs donc j’investis dans ce juke-box
Je bosse à perte, c’est mon paradoxe…