Mes rêves s’éparpillent quand mes yeux s’écarquillent
Lorsqu’un feu de lumière éclaire mes pupilles
Un matin de plus, je voudrais rester au lit
A contempler ces paysages façonnés par l’esprit
Le jour revient à l’ordre et mon estomac veut mordre
Je dois tant pisser que j’arrête pas de me tordre
Le premier pied posé, je vogue comme Armstrong
La tête dans la lune, ma marche est quelconque
Arrivé en bas, je me souviens avoir rêvé
Quand l’inconscient te prête un autre C.V
J’étais ailleurs, en terre étrangère  
En tant que mercenaire ou aide humanitaire
J’sais plus le reste car depuis j’ai retrouvé mes gestes
Matinaux, la faim me lacérant les abdominaux
Faut que j’me prépare, je suis attendu
La vie prend le dessus sur mes jardins suspendus

Dans tes jardins suspendus
Tu vois des choses inattendues
Un autre décor, d’autres rideaux
Les messages cryptés de ta libido
Dans tes jardins suspendus
Tu vois des choses inattendues
La nuit s’achève, va falloir se lever
Mais vas-y rêve, rêve 
Continue de rêver

Dans le train, j’ai repéré une place près de la fenêtre
Une heure de trajet, le sommeil s’empare de mon être
Je suis reparti comme je suis venu, attaché à ce cordon
Qui relie mon voyage à mes flashs et mes ambitions
Le rêve au figuré est une arme face au réel
Que je n’ai jamais quitté depuis l’école maternelle
On me disait trop lent, trop étourdi, trop calme
Au fond de la classe, les yeux dirigés vers la lucarne
Mais je ne flashais pas, car quand la cloche sonne
La vie redevient morne, corresponds à leurs normes
Où t’es classé, rangé, exclu, inclus
Dans une catégorie mise à part par la plupart
De cauchemars en cauchemars  je m’enfonce ici
J’ai choisi l’art et grâce à lui le temps s’adoucit
Faut que j’me prépare, j’ai une promo en vue
La vie prend le dessus sur mes jardins suspendus

Dans tes jardins suspendus
Tu vois des choses inattendues
Un autre décor, d’autres rideaux
Les messages cryptés de ta libido
Dans tes jardins suspendus
Tu vois des choses inattendues
La nuit s’achève, va falloir se lever
Mais vas-y rêve, rêve 
Continue de rêver

Des rêves tragiques aux rêves érotiques, tout est magique
Tes pulsions s’agitent, se pressent vers la sclérotique
Rappelle toi-en car tous s’interprètent
Ils ne sont qu’un présage de ce que ta vie reflète
Les plus grands hommes sont des rêveurs, certains de vrais lutteurs
Comme Martin Luther, chassant l’enfer en douceur
Crois en tes rêves, ils seront réalité
T’as pas besoin de came pour fuir le drame, t’évader
Sclérosé, névrosé 
Par tant de désirs manqués, déposés
Tu voudrais tout renverser, nous imposer
Cette manière de faire qui te laisse à l’opposé
Mais réfléchis, réagis, réponds, ressurgis
Tu t’es trompé de camp, personne ne te le dit
Les vendeurs d’images veulent du cash, des comptes rendus
Marche dans leur sillage et tu peux finir pendu.